Christine LABEILLE

DEMARCHE ET PARCOURS

Mon parcours est avant tout le fruit de coups de cœur et de rencontres.

C'est d'une séance découverte de l’argile avec modèle vivant en 1997 qu'est née la passion de la sculpture

La céramique est ensuite devenue une évidence pour habiller les sculptures de couleurs et de lumière.

Ma démarche actuelle est l’évolution d’un travail qui  a été initié par la création d’une pièce hommage à un sculpteur syrien décédé sous la torture dans les prisons Syriennes : Waêl Kastoun créait exclusivement des corps féminins.

Pour créer cette pièce hommage, j’ai imaginé une femme en grillage, ce matériau étant porteur de nombreux symboles. J’ai découvert les possibilités infinies qu’offre ce matériau puis ai imaginé de déposer de la résine sur le grillage pour lui donner corps, présence et  couleur.

Certaines créations de Jean Paul Gaultier m’ont donné le désir de créer des pièces mêlant stylisme et arts plastiques. J’ai appris à coudre et créer des vêtements très jeune, initiée par ma grand-mère et ma mère.

 Mes recherches actuelles s’inscrivent dans la continuité de ma démarche artistique. On pourrait les intituler « double peau »  sujet de réflexion sur le vêtement et le statut qu’il nous apporte, qu’il soit  psychologique, social ou illusoire. Les pièces déjà créées sont inspirées de personnages littéraires comme Alice (au pays des merveilles), de créations de grands couturiers parfois porteuses de symboles forts comme la petite robe noire de Coco Chanel ou la robe « statue de la liberté » de Jean Paul Gaultier.

 Cette recherche a donné naissance à trois séries de pièces :

Les pièces sur mannequin, dont l’une a été créée pour Art Shopping au Carrousel du Louvre en 2017.

Les pièces avec métal soudé. Pour leur donner plus de hauteur, j’ai, pour certaines pièces, créé une ossature métallique qui fait partie de l’œuvre. Certaines ont été imaginées à l’occasion de la biennale d’Art contemporain de Laudun l’Ardoise en 2016, pour laquelle j’ai créé une installation de 35 m2 dans laquelle la lumière projette des ombres subtiles et suggère des formes qui se répondent les unes aux autres et tissent une ambiance, une atmosphère, des brides de vies.

Les pièces à suspendre s’intègrent particulièrement bien dans les installations, les jeux d’ombres et de lumières projettent sur les murs, sols et plafonds un kaléidoscope sensuel. Certaines ont été créées pour la visite théâtralisée «  Alice underground » présentée lors du festival d’Avignon 2015.

Une recherche parallèle m’a amenée à crée de grandes pièces en résine dans lesquelles la sensualité est le fil conducteur.

Mon tout récent travail de scénographie est le fruit de la rencontre avec Andréa Ponsetti et Gustavo Bailador, danseurs de Tango Argentin. Nous avons créé une performance hommage à Coco Chanel présentée à L’occasion de l’évènement « plu’rielles »  durant le printemps 2018 à Uzès. la performance est présentée les 12 et 13 mai dans le musée, pour l'exposition "encourager le courage".