Copier les maîtres anciens c'est voyager dans le temps et la conscience des peintres disparus
Le miracle de la vraie copie est de se transporter à des siècles en arrière au plus proche de l'artiste. C'est en quelque sorte une méthode particulière de spiritisme. Par le biais de son oeuvre, je retrouve sa conscience et sa réflexion. Lorsque j'entreprends une copie, je mets mes pas dans les siens, mon pinceau dans le sillage du sien, je calcule la même stratégie. Je sens sa proximité à des siècles d'écart. Certes un copiste n'est que le serviteur du maître. Il faut savoir rester modeste, mais je ressents une certaine fierté de pouvoir conclure une copie aussi fraîche et intense qu'à la sortie de son atelier sans la moindre altération ou outrage du temps. C'est aussi un immense privilège de pouvoir aborder au pLus proche ces artistes dans leur époque parfois très reculée. C'est une source inépuisable d'émotions rares.