Elisa BLACKHAM

DEMARCHE ET PARCOURS

Le dessin est au centre de mon travail, le dessin du corps humain, notre « chez soi » fondamental - le corps manifestation de notre identité profonde. La peinture est dialogue, mouvement, couleur. Mon travail s'organise en séries sur des thèmes qui me sont chers : « Run, run, boy » ou la frénésie du monde, « Nouveau front » ou la révolte au féminin, « Asi va la vida » ou l'amour décliné suivant mon registre personnel. A tout instant, cette expression est soutenue par un amour profond pour les maitres, particulièrement ceux du baroque et du maniérisme. J'aime extraire de leurs œuvres les joyaux qui me touchent et me les approprier. D'où les séries « Ah ! les Grands ! » ou « les putti de Pontormo ». PARCOURS Après des études d'arts plastiques et d'histoire de l'art à Macon et Paris, je quitte la France et réside pendant douze ans en Amérique du Sud ; de 1971 à 1973, je suis chargée par l'Institut de la Culture du Venezuela de donner un nouvel élan à la production locale d'un village de potiers andins ; Des expositions collectives des œuvres de l'atelier ont lieu à Caracas, Maracaibo et Lima. Puis de 1973 à 1978, à la tête de l'atelier de céramique du Centre Expérimental d'Art de l'Université des Andes, j'allie à mes activités d'enseignante un temps de création personnelle : céramique artisanale, architecturale et sculpture. J'expose dessin et sculpture à Caracas, Mérida et Maracaibo. De retour en Europe en 1981, je m'installe en Angleterre où je participe à des expositions collectives de céramique du groupe South Welsh Potters Association. En 2000, c'est dans le Gard que je reprends le dessin. Mon travail évolue alors vers la peinture et reflète les préoccupations du moment vécu. Depuis j'expose régulièrement dans la région, expositions collectives et personnelles. … le monde au quotidien : dans la série « De Natura Rerum » lorsque le renard dévaste mon poulailler, je peints œufs et poules ; lorsque le potager est particulièrement productif, je mets en scène les légumes!